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Soirée de clôture labtolab @ la barakason

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Ce soir c’est un report particulier. Nous allons à Rezé pour voir des performances musicales dans le cadre des rencontres LabtoLab. On débarque donc à la Barakason, encore en avance ! Devant la salle, une tente et un camion de victuailles sont postés. Des personnes en cercle font une séance de relaxation, tel un groupe de hippies. Autant dire que l’on arrive dans un autre monde…

HP process
Ils sont deux sur scène. Un homme et une femme. Un de chaque coté derrière un ordinateur et devant eux, un écran. Ils contrôlent le son et l’image de leur pupitre. On comprend vite que les deux personnages se parlent via un logiciel de messagerie instantanée, pendant ce temps un bruit sourd et lourd passe dans les enceintes. L’atmosphère est lourde. L’écran diffuse un mapping de leurs amis virtuels qui bouge frénétiquement et de façon aléatoire. Des murmures s’échappent des haut-parleurs. On distingue “je te cherche” – “retrouve moi ce soir” – “je suis connecté“. Au fur et à mesure, une histoire d’amour se crée, les mots remplissent l’écran, les murmures s’accentuent et donnent une impression de cacophonie. Soudain, le vocabulaire du désir commence à apparaitre sur l’écran et dans les haut-parleurs. L’atmosphère se tend, la musique devient lubrique. Là, on aperçoit la fille qui enlève son tee-shirt, le mec fait de même. Jusque là ça reste raisonnable. Elle s’avance devant l’écran toujours dos à nous et dégrafe son soutien gorge. Puis vient le tour de son pantalon. Tiens le mec le garde. Mais pas en reste la demoiselle retire sa culotte. (si si) ! Ah voilà le mec est à poil aussi ! S’en suis une série d’orgasmes simulés de façon assez réaliste… Je vous fait pas un dessin. Et d’un coup d’un seul. Tout s’arrête, le son, la lumière, les corps. Il faut le voir pour le croire et se rendre compte de la dimension satirique et artistique de la prestation.

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Benjamin Cadon
Ils sont deux aussi. Le premier commence par présenter le concept. Il parle en français, en anglais et en espagnol. La classe quoi ! A force de traduction assez approximative, il réussi à créer l’hilarité générale. Le show débute sur une musique électro assez lourde et répétitive. Deux carrés à l’écran suivent le rythme effréné de la musique. Le rythme augmente de plus en plus, jusqu’à faire planter le logiciel. Écran bleu. Erreur windows (évidemment). Cette petite blague leur permet de faire une phrase musicale avec ce son caractéristique de l’erreur Windows. Maintenant, ils font venir un invité. Celui-ci a une guitare avec un espèce de gros condensateur, enfin je crois. J’ai pas tout compris dans l’explication. Il fait un glitch (sorte de genre musical), sur Logorama. Grâce aux ondes distribuées par la guitare, il déforme l’image du film d’animation, pour créer une oeuvre d’art (très subjectif). L’effet recherché ressemble à celui qu’on a quand on regarde un dvd pourri avec les couleurs et les formes qui se déchirent. Autre thème, autre guest. Circuit bending à l’honneur. Prenez une batterie électronique pour gamin modifiée à la façon du circuit bending et vous obtiendrez des sons électroniques hyper distordus et aigus. Une fois le tout accordé le mélange donne une espèce d’électro-trash. En fait le plus drôle c’est de regarder l’écran et de voir le mec mixer sur un jouet de gosse et sortir des sons que David Guetta pourrait à peine sortir avec son matos. Enfin faudrait peut être qu’il pose les mains dessus de temps en temps… Pour la dernière pirouette musicale, on reste dans le domaine enfantin avec un invité qui vient jouer sur un petit clavier rouge. Il entame ses premières notes pendant qu’un des artistes verse de l’eau sur le clavier. Bizarrement, le clavier ne fonctionne plus… Le titre de la chanson est “il pleut sur Nantes”. Juste trop drôle à voir ! Je n’ai pas de conclusion super philosophique à faire sur leur show. Juste que je suis impressionné par leur capacité à détourner des objets du quotidien pour en faire de la musique.

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Divag
Les plus grands dj jouent sur des platines cd, vinyles ou même sur laptop. Et bien Divag joue sur une gameboy et une atari. Oui, Monsieur est modeste et fait avec les moyens du bord. Petite particularité, le mec a le look d’un gros métalleux nolife. Haut noir, pantalon noir et grosses pompes noires. Mais il envoie un gros son électro ! Le petit plus qui fait de sa prestation scénique un petit bijou, c’est qu’il chante tout en gesticulant partout sur scène. C’est incroyable comme il vit son truc ! Parfois, j’ai l’impression d’entendre des riffs de métal dans le rythme, peut être parce que je suis un fan de musique extrême… Au final, ça donne une musique bien lourde qui s’apparente au teknival mélangé avec des sons d’atari et gameboy. Il faut noter une chorégraphie digne d’un robot sous methamphetamine. Le plus fort c’est qu’il rape sur certaines. Après vérification, c’est du hip-hip-yahourt mais au moins ça a le mérite de groover !

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1.6.4
On passe à un niveau au dessus en terme de genre musical. Le son proposé par 1.6.4 pourrait être qualifié comme de l’electro rythmé de breakbeat. Avec en arrière plan des images déformées qui donne un ton psychédélique au tout. Sa prestation tranche avec les autres. Il ressemble plus à un compositeur électro qu’à un performer. En tout cas, il réveille la salle qui commence à danser sur le rythme de ses samples. Le petit énervé passe aussi des samples des années 80, de la techno bien kitsch qu’il arrange avec des sons d’atari et d’autres instruments qu’il a bricolé de ses petites mains. Donc pas de laptop ! Après un début de set un peu timide. La prestation fini avec une telle pêche et une communion avec le public. Le dj se lâche complètement et donne tout ce qu’il a.

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Mali motion
Ce collectif vient du Mali. Ils sont 3 derrière une table dressée d’un papier blanc. Tout autour d’eux des structures en bois aussi dressées de blanc. Sur celle-ci sont diffusées des images du Mali. Du coté musique, ce sont des sons tirés du folklore local mixés avec une ligne de basse assez lourde accompagnés de chants africains. Les images défilent également en accord avec la musique. Par alternance, on voit des plans de cables, de courbes de sons, de platines. Je vois pas trop l’intérêt, mais bon… Le chanteur s’arrêtent et commence à nous faire un cours de la langue nationale. Cool maintenant, je sais dire bonjour en malien ! Quand la musique reprend, on a l’impression d’entendre du Magic System en version techno des années 90. Je préfère largement leur version, cela dit. Deuxième intermède pour présenter un guest qui vient accompagne le chanteur. C’est donc tous les deux qu’ils vont enchainer les paroles à une vitesse folle. Cette cadence donne un second souffle au public qui se remet à danser. Après quelques remerciements, une dernière chanson qu’il annonce comme typiquement malienne. Et c’est bien le cas. À un détail près, l’apparition en milieu de piste de riffs de saxophone qui apporte un swing différent aux sonorités africaines.

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Fin de la soirée. Par contre, il manque un artiste là ! Casper Electronics. Cet artiste qui vient de New York était programmé mais pas présent sur scène. Mon petit doigt me dit que c’est parce que les prestations ont prit du retard et que la location de la salle se terminait à 00h30. Comment l’ai-je déduit ? Par l’extrême amabilité des “physionomistes” qui nous ont gentiment indiqué la sortie. Et pour la petite anecdote, on a ramené des espagnols qui parlaient anglais. Le jeune homme m’a demandé si je comptais le tuer… Je pense qu’il avait pris connaissance des faits divers à Nantes depuis ces derniers mois… C’était assez cocasse.

Crédit photo : Etienne Bauquin et son Flickr


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